AURA, AURE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Apr. 1170
aure « vent doux, souffle du vent » (
B. de Ste Maure,
Ducs Normandie, II, 1787, éd. F. Michel ds
Gdf. : Qu'od l'
aure dulce, el tens novel, Quant reverdiront li ramel, E la mer ert paisible e quoie, Tendron vers France nostre voie), rare en a. fr. −
xvies. ds
Hug., considéré comme ,,vx mot`` par
Chateaubriand,
Mém. d'Outre-Tombe, t. 4, 1848, p. 328; d'où
2. av. 1553 fig.
aure vitale « souffle vital » (
Epistre du Lymosin ds
Rabelais,
Œuvres, éd. Marty-Laveaux, t. 3, p. 278 : Si tu ne veux veoir tes
aures vitales Bien tost voller aux Parques, et Fatales); 1577-1644 physiol. anc.
aura vitalis, nom donné par Van Helmont au principe vital, ds
Nysten 1814-20;
3. 1814-20 méd.
aura epileptica (
Nysten :
Aura [...] on a enfin nommé
aura epileptica une sorte de frémissement et de sentiment douloureux qui, commençant dans une partie quelconque, semble se propager jusqu'au cerveau et déterminer l'accès épileptique).
Aura mot lat., dep. Ennius au sens de « atmosphère, espace céleste » (
Ann., 21 ds
TLL s.v., 1476, 73);
aure forme francisée du lat.
aura attesté en partic. au sens 1 (
Lucilius, 248,
ibid., 1471, 83).