AULNAIE, AUNAIE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1170 subst. masc.
auneiz « lieu planté d'aulnes » (
B. de Ste Maure,
Ducs Normandie, II, 737, Michel ds
Gdf.,
s.v. alnoi : Enz uns
auneiz s'en sunt entré, Pres des portes de la cité), masc. jusqu'au
xves.,
aulnoy (
Monstrelet,
ibid.);
2. 1260-80 subst. fém.
aunoie (Jakes d'Amiens ds
Bartsch,
Altfranzösische Romanzen und Pastourellen, Leipzig, 1870, p. 311) − 1611,
Cotgr.;
xves.
aulnaie (
Chastellain,
Chron., II, 265, Kervyn d'apr.
Delboulle,
Recueil de notes lexicol. : Iceux Gantois se sauvèrent [...] par les bois, marais et
aulnaies); 1601
aunaie (
O. de Serres, 16 ds
Gdf. Compl., s.v. alnaie); 1768
aunière (
Desgrouais,
Les Gasconismes corrigés, p. 48 :
aunière pour
aunaie), attest. isolée.
Du b. lat.
alnetum de même sens attesté seulement au
ixes. (868, D. Karoli II Calvi ap.
Hariulf., lib. 3 c, 16, éd. Lot, p. 131 ds
Nierm.) dér. du lat.
alnus « aulne* »;
cf. le topon.
Alnetum 894, près de Fleurigny, arrondissement de Sens, d'apr. Jud ds
Arch. St. n. Spr., t. 121, 1908, p. 87.