AUNÉE2, subst. fém. ÉTYMOL. ET HIST. − xiiies. elnee « sorte de plante, inula helenium » ( Medicinaire liegeois, cité par A. Goose ds Fr. mod., t. 21, p. 222 : All' enfleure et a la dolour del poumont, prens les fuelhes de l'aloesne et del rue et del ysope et le semence del ortie et les racines d' elnee et del fenoil et le centoine et miel avec, et done boire sovent); 1547 aulnée « id. » ( G. Guéroult, Hist. des Plantes, 172 d'apr. Delboulle, Notes lexicol., ms. déposé à la Sorbonne : La racine de l' aulnée est grandement utile); 1621 aunée « id. » ( E. Binet, Merv. de nat., p. 387 ds Gdf. Compl. : L' aunee embellit la personne, entretient la peau du visage et tout le cuir du corps).
Dér. de l'a.fr. [norm.] eaune ( ca 1300, Recettes médicales en fr., publ. par P. Meyer ds Romania, t. 37, p. 362 : Por gratele, pernez eaune, roberge, marsainte et entrerus de noir prunier), agn. aune ( ca 1350, Recettes en vers, publ. par P. Meyer, ibid., t. 32, p. 100 : Lovache et aune), lui-même empr. au b. lat. helena, elena, elna ( ves., Ps. Apul. 96, 11 ds TLL s.v. helenium, 2593, 17; v. aussi, ibid., 2593, 1 à 30 et s.v. inula, 239, 17 à 37, ainsi que André Bot., s.v. helenium et inula), résultat du croisement du lat. inula « aunée » ( Pline, Nat., 19, 62 ds TLL s.v., 239, 44) avec le lat. helenium « id. » ( Celse, 5, 11 ds TLL s.v., 2593, 20) lui-même transcr. du gr. ε
̔
λ
ε
́
ν
ι
ο
ν ( Dioscoride, 1, 28 ds Bailly); le lat. inula est prob. lui-même un empr. pop. au gr. ε
̔
λ
ε
́
ν
ι
ο
ν avec chang. de l en n par métathèse et substitution de suff. ( Ern.-Meillet s.v. inula).
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