AUMUSSE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − Apr. 1190 « sorte de chaperon garni de fourrure » (
Béroul,
Tristan, éd. E. Muret, 3754 ds T.-L. : S'
aumuce trait, si li dit : Tien, Freme te la ja sus ton chief); p. ext.
xiiies. « ornement garni de fourrure que portent les chanoines » (
La queue de Renart ds
Littré : Renart est, quant veut, abbé; Quant il veut, l'
aumuce prent Tout à son commandement).
Du lat. médiév.
almutia, usage eccl., ann. 1158-60 (
Rahewinus,
Gesta Friderici imp. 4, 77, p. 327, 23 ds
Mittellat. W. s.v.); usage séculier, ann. 1255-56 (
Wilhelmus Rubruqvensis,
Itinerarium ad partes orientales, p. 273, 7,
ibid.). Ce lat. médiév. (d'où aussi esp.
almuça, a. prov. et cat.
almussa, ital.
almuzia et peut-être aussi l'all.
Mütze, m.h.all.
almuz) est d'orig. obsc. L'étymon ar.
al mustaka « manteau de fourrure à longues manches » (
Lok., n
o1520;
Kluge20,
s.v. Mütze) fait difficulté des points de vue phonét. et hist. (
Cor. t. 3, p. 466). L'hyp. d'un croisement entre le lat.
amictus, amiculum « vêtement » et le lat. médiév.
caputium « capuchon » (
Cor.,
loc. cit., EWFS2) fait difficulté du point de vue phonétique.