AUGURER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1352-56 Antiq. rom. « (des augures), tirer des présages, en partic. d'apr. le vol, le chant des oiseaux » (
Bersuire,
Tite-live, B.N. 10312 ter, f
o69 v
ods
Gdf. Compl. : Nulle chose ne estoit faite, ne a l'ostel, ne a la bataille, se premierement elle ne
fust auguree); p. ext. av. 1614 « conjecturer » (
Brantôme,
Des Dames, La Reine d'Ecosse ds
Dict. hist. Ac. fr. : Il y en eut qui
auguroient sur ledict brouillard qu'il signifioit qu'on alloit prendre terre dans un royaume brouillé, brouillon et mal plaisant); av. 1650 «
id. » (
Vaugelas, trad. de Quinte-Curce,
Histoire d'Alexandre, X,
ibid. : Dès que la cavalerie commença à s'esbranler, il prit une soudaine frayeur aux gens de pied, d'avoir en teste leurs ennemis nouvellement reconciliez, et n'en
augurant rien de bon, ils furent en branle de regagner la ville).
Empr. du lat.
augurare « prendre les augures » (
Plaute,
Cist, 694 ds
TLL s.v., 1376, 34); « conjecturer » (
Ennius,
Trag., 246,
ibid., 1377, 3).