AUDITION, subst. fém. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1295 just. « action d'écouter (des parties) » ( Coutumes Lille, éd. Roisin, Lille, 1842, p. 52 : Et aucune fois, accordoient les dites parties au baillier ledit intendit que en fin d' audistion cascune partie donroit copie de son yntendit avoec nons et sournons des tiesmoins produis par lesdites parties); 2. 1370 gén. « action d'entendre, d'écouter » ( Oresme, Ethiques, 304 ds Dict. hist. Ac. fr. t. 4, p. 422 a : Nous disons aucuns resguars ou visions corporelles estre delettables, aussi sont aucunes auditions ou oïr aucunes choses); a) av. 1590 phys. « fonction de l'ouïe » ( Ambroise Paré,
Œuvres, IV, 10, ibid. : Pour bien comprendre comment se fait l'ouye, il faut considérer la fabrication de la susdicte anfractuosité dont se fait l' audition); b) 1837 spéc. « action d'entendre un artiste ou séance d'essai de cet artiste en vue d'un engagement » ( Scribe, La Camaraderie, supra); 1835 « séance publique d'artistes » (Ac.), employé surtout dans le domaine musical.
Empr. au lat. auditio : 1, domaine judiciaire ( Tertullien, Apol., 9, p. 150 ds TLL s.v., 1292, 67) 2, emploi gén., ( Quintillien, Inst., 2, 2, 11, ibid., 1292, 31); 2 a, phys. ( Apulée, Plat., 1, 14, ibid., 1292, 22); 2 b, ( Sénèque, Contr., 9, 3, 14, ibid., 1292, 52).
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