AUBÈRE, adj.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1555
Hobere, nom propre (
Ronsard,
Œuvres Complètes, éd. Laumonier, t. VIII, 1935, p. 12, d'apr. A. Goosse ds
R. belge Philol. hist., t. 44, p. 989 : J'ay, quand j'estoy ton page [...], Veu dans ton escurie un semblable cheval, qu'on surnommoit
Hobere); 1573
aubere, nom commun « (d'un cheval) dont le poil est de couleur pâle » (
Dict. fr.-lat., Paris, J. du Puys, 1573 :
Aubere, ou
Hobere que l'Espagnol dict Houero, c'est un cheval de couleur grisastre, ayant de grandes places noirastres); 1579 «
id. » (
L'Ecuirie du Sr Fed. Grison, p. 4 ds
Gdf. Compl. : Les chevaux qui ont par trop de poils blancs, naturellement sont foibles comme sont les
auberes, et autres leurs semblables marquez de blanc).
Empr. à l'esp.
hobero (auj.
overo) « de couleur pâle, tacheté, en parlant du cheval », attesté dep. 1495 (
Nebrija,
Dictionarium ex hispaniensi in latinum sermonem, d'apr.
Cor. t. 3,
s.v. overo), d'orig. incert. : issu soit d'un dér. du lat. vulg.
falvus « fauve », du germ. *
falwa- (
fauve*;
Brüch,
Z. fr. Spr. Lit. t. 49, p. 294,
REW3,
FEW t. 3,
s.v. *
falwa-, Bl.-W5,
EWFS2); soit du croisement de
falvus avec
varius « tacheté » (
vair*), étymol. dont le mérite est d'expliquer les 2 sens de l'esp.
hobero (
Cor.,
loc. cit.). L'hyp. d'un empr. de l'esp. à l'ar.
h̬ubārā
« outarde » (
Lok., n
o874,
Rupp., p. 37) est invraisemblable sur le plan sém. comme sur le plan phonét. (elle ne peut expliquer la forme port.
fouveiro).