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ATTRAPER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. I.− 1165-70 atraper « prendre (qqn) à une trappe, à un piège » (Chr. de Troyes, Erec et Enide, éd. W. Foerster, Halle 1909, vers 5099-5100 : Comant il dut estre antraper [var. atrapez] Et comant il est eschapez); xives. attraper « se saisir de (qqn) » (J. Froissart, Chron., liv. I, 1repart., c. 135 ds Dict. hist. Ac. fr.); apr. 1350 « id. (qqc.) » (Le Loyal serviteur, c. 40, ibid.). II.− Fig. 1. 1465 « attirer, allécher » (Pathelin, p. 31, Jacob ds Gdf. : Or vrayement j'en suis attrapé; Car je n'avoye intention D'avoir drap, par la passion De Nostre Seigneur! quand je vins); 1592 « surprendre artificieusement, tromper » (Montluc, Commentaires, IV ds Dict. hist. Ac. fr.); 1656 « occasionner une surprise désagréable » (Pascal, Provinciales, V, ibid.); 2. 1666 « arriver à saisir par l'esprit » (Fur., Rom. Bourg., I, 18 ds Brunot t. 4, p. 613 : les gens du commun ne peuvent jamais attraper ce bel air); 3. « arriver à prendre, à saisir (qqc.) » 1669 attraper son but (Racine, II, 142, 143, Plaid., au lect., ibid. : jamais comédie n'a mieux attrapé son but); 1690 attraper des coups (Fur.); 1694 attraper un rhume, une fièvre (Ac.); 4. 1866 fam. « faire des reproches très vifs » (Lar. 19e: son chef de bureau l'a attrapé d'importance); 1866 crit. fam. (A. Delvau, Dict. de la lang. verte, p. 15 : attraper quelqu'un, éreinter quelqu'un dans l'argot des gazetiers). Dér. de trappe*; préf. a-1*; dés. -er.