ATTORNEY, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. En Grande-Bretagne
a) 1768
attorney general « chef du barreau, qui partage avec le Lord Chancelier et le Solicitor General les fonctions de ministre de la justice » (
Voltaire,
Lett. à H. Walpole, 15 juil. ds
Bonn. : Vous seriez un excellent
attorney general. Vous pesez toutes les probabilités);
b) 1827
attorney « procureur ou avoué » (
Hugo,
Cromwell, IV, 7,
ibid. : Lequel est
attorney? lequel est président? Je ne vois point ici deux avocats, plaidant);
2. Aux États-Unis
a) 1866
Attorney-general « ministre de la justice »
(Lar. 19e);
b) 1960
attorney « homme de loi, sorte d'avocat, avoué ou notaire »
(Lar. encyclop.).
Empr. 1 b à l'angl.
attorney (
Bonn., 3, 4, 175;
Mack. t. 1, p. 174) attesté en ce sens dep. 1330 (
Why Werre, 349 ds
MED), 1 a à l'angl.
Attorney(-)general attesté en ce sens dep. 1460 (
R. Parl. 5, 383a,
ibid.), 2 b à l'anglo-amér.
attorney (-at-law) attesté en ce sens dep. 1771 (
Md. Hist. Mag., XVIII, 227 ds
DAE); 2 a empr. à l'anglo-amér.
attorney-general attesté en ce sens dep. 1654 (
Md. Council Proc. 302,
ibid.). L'angl.
attorney est empr. au norm. et anglo-norm.
aturné, atorné « procureur chargé surtout en Normandie et en Angleterre, de représenter en justice une partie » (1172-74,
Garnier de Pont-Ste-Maxence,
La Vie de Saint Thomas le martyr, éd. Hippeau, 556 ds T.-L. : Ne sai ke li reis out et li sun
aturné) attesté jusqu'en 1704 (
Lauriere,
Glossaire du droit françois : prevost
attourné) part. passé de l'a. fr.
atorner au sens de « charger qqn de, le déléguer à (une tâche spécifique) » (1215
Gr. Charte de J.S. Terre, ibid.), v.
atourner.