ATTITRER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) Ca 1170
atiteler à « donner le titre pour une chose, charger de la fonction de » (
Rois, p. 2, Ler. de Lincy ds
Gdf. :
A cest lieu servir
furent dui pruveire
atitelé); 1245
atitlé part. passé adj. (
St Auban, éd. R. Atkinson, 1020 ds T.-L.); d'où le sens mod. du part. passé adj.
atitré « en titre » 1764 (
Voltaire,
Dict. philos., Confession ds
Dict. hist. Ac. fr. : On sait par le moyen des confesseurs
atitrés, les secrets des prisonniers); 1762 (
Ac. :
Attitrer. Charger quelqu'un d'un emploi, d'une commission, etc. Il s'emploie ordinairement au participe); attesté comme verbe trans. à partir de 1907
(Lar. pour tous);
b) 1554 en mauvaise part « charger d'une action mauvaise » (
Amyot, trad. de Diodore, XVI, 11 ds
Hug. : Dion ayant esté occis par quelques soudards Zacynthiens, Callippus, qui les
avoit attiltrez pour faire ce meurtre, luy succeda en la charge de capitaine);
2. av. 1553 part. passé adj. vén.
atiltré « aposté (en parlant des chiens) » (
Hugue Salel,
Poes. ms. de chas. Roy. du sanglier discord par François Ier, p. 24 ds
Dict. hist. Ac. fr. : Et veist on lor à l'ung tendre les toilles, L'autre tenir les levriers
atiltrez).
Dér. de
titre*; préf.
a-1*; dés.
-er.