ATTIQUE, adj.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. xves. adj. « d'Attique, de Grèce » et p. ext. « qui a des caractères propres aux Grecs » (
Terence en françoys, 155 r
oéd. 1539 ds
Delboulle,
Recueil de notes lexicol. : Il a une langue angélique Et la vraye éloquence
actique); av. 1560 au fig.
miel attique (
Du Bellay,
Œuvres, éd. Chamard, Paris, 1908-31, t. 5, p. 65 : Or donc, Magny, puis que le ciel A confict d'un
attique miel Tes vers sucrez, laisse les armes, Et chante l'amour et tes larmes); 1672
sel attique « plaisanterie fine » (
Molière,
Les femmes savantes, acte 3, scène 2, éd. du Seuil, 1962, p. 610);
2. 1639 subst. masc. archit. « petit ordre qu'on met au-dessus d'un plus grand pour terminer le bâtiment » (
Comptes de Fontainebleau, p. 56 ds
IGLF Techn. : Plus de donner trois couches de blancq de plomb au lambris de menuiserie du pourtour de ladicte chappelle au dessoubz de l'
atique).
Empr. au lat.
atticus « d'Attique, d'Athènes » et p. ext. adj. désignant certaines qualités propres aux Athéniens (
Plaute,
Asin. 793 ds
TLL s.v., 1133, 48; en partic. pour désigner une éloquence sobre et naturelle,
Cicéron,
Brut., 51,
ibid., 1134, 39);
attica mella au propre (
Ovide,
Medic., 82,
ibid., 1133, 18); le lat. est lui-même empr. au gr. Α
τ
τ
ι
κ
ο
́
ς « attique, athénien » (Hérodote ds
Liddell-Scott).