ATTENTE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1050
atente « action de compter sur l'arrivée de qqn, de qqc. » (
Alexis, éd. G. Paris et L. Pannier, 89c ds T.-L. : Ma longe
atente a grant dol est venue);
xiies.
id. « confiance, espoir » (
B. de Ste Maure,
Troie, éd. L. Constans, 16425,
ibid.); 1568
tromper l'attente de qqn « décevoir » (
Garnier,
Porcies ds
Tragédies, éd. Foerster, Heilbronn, 1882, t. 2, p. 531); av. 1662 « objet de l'attente » (
Pascal,
Pensées ds
Œuvres complètes, éd. Brunschvicg, t. 14, p. 39);
2. 1567 archit.
table d'attente « plaque ou pierre destinée à être gravée ou sculptée » (
Ph. de l'Orme,
Architecture, VIII 10 ds
Dict. hist. Ac. fr., p. 298 : Au milieu j'érige une
table d'attente, ou compartiment quarré, lequel deux enfants tiennent par les costez); 1676 archit.
pierre d'attente « pierre prévue pour servir de raccord avec des parties futures de la construction » (
A. Félibien,
Des Principes de l'archit., de la sculpt., de la peint. et des autres arts qui en dépendent, Paris, J.-B. Coignard, p. 481); début
xviiies.
pièce d'attente (
Saint-Simon,
Mémoires ds
Dict. hist. Ac. fr., p. 298 : De longue main l'usage établi de ces audiences étoit que les ministres étrangers étoient introduits l'un après l'autre, suivant qu'ils étoient arrivés dans la
pièce d'attente, pour éviter toute dispute de rang entre eux).
Empr. à un part. passé fém. lat. *
attendita, pour
attenta de
attendere, v.
attendre*.