ATTENIR, verbe intrans. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1200 trans. « retenir » ( Perceval, éd. Potvin 17259, ds T.-L., ne poi mon cop ateniz) − fin xiiies. ds T.-L.; fin xiies. pronom. ( G. de Berneville, Gilles, éd. G. Paris et Bos, 2828 ds T.-L.) − xives. ds T.-L.; 2. 1172-74 trans. « garder, conserver » ( G. de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. C. Hippeau, 872, ibid. : guarder et atenir Les kustumes del regne); 1283 « entretenir, conserver » ( Ph. de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. Beugnot, 13, 7, ibid. : feme qui tient meson en doaire, le doit atenir de couvreture et de closture soufisant), attest. isolées; 3. 1242 atenir a « être parent de » ( Fiefs div., I, i, Arch. Meurthe ds Gdf. : Si nus qui a moi atensit) − 1611, Cotgr.; qualifié de ,,vieux mot`` dep. Trév. 1752; 4. fin xiies. intrans. « (d'un bien, d'une terre) appartenir, dépendre » ( Floovant, v. 2426 ds Dict. hist. Ac. fr., t. 4, p. 276a : Donné lor ai Sessoigne et l'enor qui atien) − 1611, Cotgr.; 1845 ( Besch. : Attenir [...] Avoisiner, être proche).
Empr. prob. au lat. pop. * attenire réfection d'apr. * tenire ( tenir*), du lat. classique attinere « tenir » ( Plaute, Men., 730 ds TLL s.v. 1142, 57); « retenir » sens 1 ( Tacite, Ann., 13, 50, ibid., 1142, 62); « garder, maintenir » sens 2 ( Cicéron, Inv., 2, 169, ibid., 1143, 16); « toucher à, dépendre de » sens 4 ( Q. Curtius Rufus, 6, 2, 13, ibid., 1140, 55).
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