ATTENDRIR, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) 1176-81 intrans.
atenroier « s'émouvoir, faiblir » (
Expl. du Cant. des cant., ms. du Mans 173, f
o44 v
ods
Gdf. : De grace encroisse et
atenroie Le cuer); début
xiiies.
atendrir (
Auberi, éd. A. Tobler, 66, 29 ds T.-L.) −
xviies. ds
Hug.;
ca 1243-65
soi atenrir (
Ph. Mousket,
Chron., éd. Reiffenberg, 19175, Bruxelles 1838), attest. isolée, repris au
xviies. par
Balzac,
Lettres, livre IV, 3 ds
Dict. hist. Ac. fr., t. 4, p. 311b;
b) 1
erquart
xiiies. trans.
atenroiier « émouvoir, amollir » (
Reclus de Molliens,
Charité, Ars. 3142, f
o217a ds
Gdf. : Riens ne doit roi
atenroiier);
ca 1285
atendrir (
Chastelain de Coucy, éd. Crapelet, 419 ds T.-L.); 1778 attendrir (qqc.) « tempérer, adoucir » (
Gilbert,
Mon apologie ds
Dict. hist. Ac. fr., t. 4, p. 310b : Mais toujours critiquer en vers pieux et froids... sans qu'une fois au moins votre muse en extase Du mot de tolérance
attendrisse une phrase);
2. av. 1280 « rendre moins dur » (
Rutebeuf, II, 173 ds
Gdf. Compl. : Durs fu li pains et crouste et mie : Li dui n'en menjaissent demie ... Se il
atendri ne l'
eussent); 1538
attendrir « devenir plus tendre » (
H. Est.,
Apol. pour Hér., p. 365 ds
Littré).
Dér. de
tendre*; préf.
a-1*; dés.
-er.