ATTARDER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Fin
xiies. intrans. « tarder » (
La Prise d'Orange, éd. C. Régnier, 1436 : (Si me diras le palasin Bertran Qu'il me secore, ne voist ja atardant), seulement en a. fr.;
2. 1170-71 pronom. « se mettre en retard » (
Chr. de Troyes,
Cligès, éd. Förster, 4685 : Et cil leissent chevaus aler, Que plus ne
se vont
atardant, Car mout sont angrés et ardant De l'asanbler et de la joste), seulement en a. fr.); signalé dans La Fontaine par
Boiste 1829 au sens de « se mettre tard en route », fam.; repris au
xixes. : 1801 (
Mercier,
Néologie ds
Dict. hist. Ac. fr. : Se livrer trop aux plaisirs dans la jeunesse, c'est
S'attarder dans le chemin de la gloire);
3. xiiies. trans. « retarder » (
Lais et descorts XIIIes., éd. A. Jeanroy, Brandin et Aubry, XXI, 19 ds T.-L. : Doce amie, car te preng garde Kex la cose est ki tant m'
atarde), attest. isolée; repris au
xixes. : 1829,
Boiste.
Dér. de
tard* (préf.
a-1*; dés.
-er) ou de
tarder*, qui a éliminé le plus ancien
atargier (
ca 1100
Chanson de Roland).