ATTERRER2, ATTÉRER, verbe intrans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1160 « renverser par terre » (
Benoit,
Ducs de Normandie, II, 14468 ds
Gdf. Compl. : Eissi
atterron les Normanz, les orgoillos, les sorquidanz), qualifié de ,,vieilli`` par
DG; 1590 fig. « accabler » (
Montaigne, III, 6 ds
Hug. : Je ne me sens pas assez fort pour soustenir le coup et l'impetuosité de cette passion de la peur, ny d'autre vehemente. Si j'en
estois un coup vaincu et
atterré, je ne m'en releverois jamais bien entier);
2. 1153 mar. « prendre terre, aborder » (
Wace,
St Nicolas, éd. N. Delius, 860 ds T.-L. : Tut droit en sunt al port venu, Dont il estoient esmëu.
A terre [lire
Aterré]
sunt, isnel le pas Vont al mustier saint Nicholas); av. 1307 «
id. » (
G. Guiart,
Royaux Lignages, éd. Buchon, II, 9493,
ibid. : Mes ele [la flotte des quatre nes] fiert sus un sablon, Ou les quatre ensemble serrees
Sont a fine force
aterrees);
Littré et
DG notent : ,,Les marins disent aujourd'hui
atterrir``.
Dér. de
terre*; préf.
a-1*; dés.
-er.