ATTÉNUATION, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1345
atenuacion « diminution, réduction (d'une somme) » (A.N. JJ 75, f
o192 v
ods
Gdf. Compl. : En
atenuacion toutevoye et deducion desdites quarante livres); subsiste seulement en parlant de forces : 1375
attenuacion (
Oresme,
Livre du ciel et du monde, 133d 5-6 d'apr. Menut et Denomy ds
Medieval Studies, V, 297);
2. spéc.
a) 1498 dr.
attenuation « diminution des charges portées contre un accusé » (
Ord., XXI, 198 ds
Gdf. Compl. : Si nostredit procureur ou la partie vouloient prendre droict par ladite confession, ils bailleront leurs conclusions par escript seulement, ausquelles le confessant pourra respondre affin de
attenuation tant seulement); 1906
atténuation de peine (Pt Lar.);
b) 1564 phys. et chim. « action de diviser un corps, action de diminuer la densité d'un fluide » (
Liebault, p. 712 ds
Gdf. Compl. : Le vin ne pourra devenir fort, a cause de la graisse et du sel qui empeschent la separation et
attenuation;
c) 1932-35 phys. (
Ac. :
Atténuation [...] se dit de la diminution progressive d'intensité d'un courant)).
Empr. au lat.
attenuatio « affaiblissement » (
Rhétorique à Hérennius, 2, 2, 3 ds
TLL s.v., 1125, 13); à rapprocher de 2 a le lat. médiév. 1203 (?)
Absalom,
Serm., 1, p. 19
dds
Mittellat. W. s.v., 1143, 44 : attenuatio culpae.