ATROCE, adj.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1392
atroxe « (d'un inanimé, non matériel) qui est d'une cruauté affreuse » (
Ord., VII, 696 ds
Gdf. Compl. : Grosses et
atroxes injures); av. 1755 fam. et p. exagér. (
Saint-Simon,
Mémoires, 1709 ds
Dict. hist. Ac. fr. : M. de la Rochefoucauld, retiré du chenil, y reçut un billet anonyme
atroce contre le roi); rare en parlant de pers. : 1764, 1
ermars (
Voltaire,
Lettres, ibid. : Je vous prouve, mes chers Velches, que tout abominable qu'était ce peuple [les Juifs] tout
atroce, tout sot qu'il était, il a cependant donné cent exemples de la tolérance la plus grande);
2. 1532 « (d'un inanimé, non matériel) qui cause d'affreuses souffrances », (
Rabelais,
Pantagruel, III, 44,
ibid. : Qui eust décidé le cas au sort des dez, il n'eust erré, advint ce qui pourroit. Si contre la femme, elle meritoit punition. Si pour la femme, elle sembloit avoir eu cause de douleur
atroce).
Empr. au lat.
atrox, au sens 1,
Accius,
Trag., 46 ds
TLL s.v., 1110, 51a.