ATRABILE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1575-90 méd. anc.
atrabile, atrebile « bile noire, qui engendrait l'instabilité » (
Ambr. Paré, XX,
i, 15 ds
Hug. : Le sang ne se peut enflammer et pourrir qu'il ne se tourne incontinent et degenere ou en bile ou en
atrabile; XX,
i, 29 : Reste à parler de celle [fièvre] qui se fait de l'
atrebile ou humeur melancholique contre nature);
cf. 1674 (
Bouhours,
Doutes sur la langue françoise, p. 44 ds
Dict. hist. Ac. fr. : Atrabilaire est de ma connoissance, mais
atrabile n'en est point, et j'ai été surpris de rencontrer l'
atrabile au lieu de la bile noire), qualifié de ,,hors d'usage`` par
Fér. Crit., s.v. atrabilaire.
Empr. au syntagme lat.
atra bilis « bile noire (qui engendre l'emportement, la colère) »,
Plaute,
Amph., 727 ds
TLL s.v., 1987, 61;
cf. Cicéron,
Tusc., 3, 11,
ibid., 1987, 66; et
Celse, 2, 1,
ibid., 1987, 59 : bilis atra, quam μ
ε
λ
α
γ
χ
ο
λ
ι
́
α
ν appellant; v.
mélancolie.