ATINTER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1
ertiers du
xives.
atinté. part. passé adj. « (d'une chose) garni, muni » (
Perceforest, vol. III, c. 3)
ds
Gdf. : Il veit ung tant beau chastel que merveilles : car devers la praierie ou il se devoit faire, il
estoit moult
atinté de tours et de garites; « disposer, ajuster (qqc.) » (
Op. cit., vol. VI, ch. 61, éd. 1528,
ibid.);
2. 1
ertiers du
xives. part. passé adj. « (d'une pers.) équipé » (
Op. cit., vol. III, ch. 3,
ibid. : Si tost qu'il
fust armé et
atinté, il monta a cheval la lance au poing); 1474 avec un régime de pers. « parer, orner » (
La Marche,
Estat de la mais. de Ch. le Hardy, Du quatr. est., Michaud,
ibid.);
3. 1
ertiers du
xives.
attinté part. passé adj. « (d'une pers.) paré, attifé » (
Perceforest, vol. III ch. 28, éd. 1528,
ibid. : Et voit les pucelles seans a part en leurs hours tant noblement parees et
attintees qu'il les faisoit bon veoir a merveilles);
atinter qualifié de ,,vieux mot`` dep.
Fur. 1690, de ,,bas`` et ne se disant qu'en ,,plaisanterie`` dep.
Ac. 1718.
Orig. obsc.; au rattachement au lat. *
attinctare (
ad +
tinguere « teindre ») (
FEW, t. 1, p. 168,
Behrens,
Beiträge zur Französischen Wortgeschichte und Grammatik, Halle, 1910, pp. 10-11) s'opposent la date tardive de l'apparition du mot et sa forme primitive en
-in- (la forme en
-ein- étant très rare et postérieure, due à l'attraction de
teindre)
, REW4,
EWFS2; considérer comme un dérivé de
tin* « pièce de bois supportant la quille d'un navire en construction »
atinter (EWFS2) ne semble pas satisfaisant sur le plan sémantique.