ATELIER, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1332
astelier « tas de bois » (
Prisie des for. de J. de Rourg., Arch. P 226, CXVIII ds
Gdf. : Pour amendes, esploiz, pesson,
asteliers et tieuleries) − 1648,
ibid.; d'où
2. a) 1362
atelier « lieu où un artisan travaille (le bois) » (Grenier, 311, pièce 92, B.N. ds
Gdf. Compl. : Ledit Symon avoit tenu
atelier de tonnelerie); 1403 «
id. (en gén.) » (
Compte de Nevers, CC 12, f
o20 v
o,
ibid.);
b) 1835
atelier de charité (Ac.); 1845 « tout lieu où on élabore » (
Besch. : Ma fille est une savante, qui fait de ma maison un
atelier de philosophie); rapproché de
atteler par fausse étymol. a désigné la « basse-cour » 1690 (
Fur. : [...] en quelques lieux on a donné le nom d'
atteliers aux basse-cours des grandes maisons de campagne, à cause que c'étoit le lieu où on atteloit les chevaux et les bœufs aux charruës, chariots et charettes, et où logeait aussi les Forgerons, Selliers et Charrons, et autres ouvriers necessaires pour faire valoir les terres : d'où il a été transporté aux autres lieux où plusieurs autres ouvriers travaillent ensemble); encore ds
Trév., Besch. 1845 et
Lar. 19e; p. méton.
attelier « ensemble d'hommes travaillant dans un même local » (
Fur.); 1718
attelier (
Ac. : Il se prend aussi collectivement, Pour tous les ouvriers qui travaillent sous un mesme maistre);
3. a) 1563 B.-A.
hastelier « lieu où travaille un artiste » (
Palissy,
Recepte ds
Gdf. Compl. : Et avoyent conclu en leur maison de ville de jeter mon
hastelier a bas lequel a esté partie erigé a vos despens);
b) 1808 « réunion de travailleurs, d'artistes » (
Boiste)
4. a) 1866 spéc. franc-maçonnerie
(Lar. 19e:
Atelier. Loge, local dans lequel ont lieu les réunions symboliques);
b) 1866
id. (
Ibid. :
Atelier. Compagnie de francs-maçons).
Dér. de l'a. fr.
astelle (attelle*
); suff.
-ier*.