ASTUCE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) 1267-68 « finesse, nature judicieuse (en bonne part) » (
Brunet Latin,
Trésor, éd. Chabaille 298 ds T.-L. : Par intellect nos vient solerte et
astuce ...
astuce est touzjors ... proposement, et quant li proposemens est bons, proprement lors est li apelés
astuce, mais quant il est malvais, lors est il apelez malice);
b) «
id. (neutre) » (
Id.,
Ibid., II, I, XXXIX ds
Gdf. Compl. :
astuce est diverse de prudence, a ce que prudence est solement entor les bones euvres; mais
astuce est entor les bones et les mauvaises) −
xvies. ds
Hug.;
2. 1370 « adresse malfaisante » (
Oresme,
Ethique, 188 ds
Littré : Et doncques se l'entention est malvese, tele puissance est appellée
astuce ou malicieuseté);
3. xvies. « moyen qu'on ourdit pour tromper » (
Brantôme,
Grands capit. estrang., L. I, C. XXXII ds
Gdf. Compl. : Les stratagemes et
astuces militaires).
Empr. au lat.
astutia au sens 3 (
Plaute,
Epid., 363 ds
TLL s.v., 985, 30); 1 b « savoir-faire, finesse (à bien ou mal faire) » (
Térence,
Haut., 710,
ibid., 61); 2 (
Id.,
Andr., 723,
ibid., 985, 62); 1 a (
S. Augustin,
Gen. ad. litt., 11, 2, 4,
ibid., 986, 44).