ASTREINDRE, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Fin
xiies. « lier, attacher étroitement » (
S. Bern.,
Serm., Richel. 24768, f
o110 r
ods
Gdf. : Quant li dedantriene uniteiz des cuers assamblet la deforaine multipliciteit et
astrent par lo glus de chariteit et par lo liien de paix); 1611,
Cotgr.;
2. fin
xiies. « s'obliger par un effort » (
Moralités sur Job, éd. W. Fœrster, 311, 17 ds T.-L. : Maintes foiz turnons nos mimes les visces el usage de vertuz, se nos nos
astraindons encontre eaz par fort estude); 1355
astreindre « obliger strictement à qqc. » (Bersuire, B.N. 20312 ter, f
o27 r
ods
Gdf. Compl. : Si l'amour et la charité du commun proufit ne l'i
astreinsist).
Du lat.
astringere « lier, attacher (hommes ou choses) » sens propre (
Plaute,
Bacch., 823 ds
TLL s.v., 959, 72); d'où au fig. (
Plaute,
Trin., 699,
ibid., 962, 14), « lier, engager (sa parole) » (
Cicéron,
Off. 3, 111,
ibid., 963, 27) et « obliger à (qqc.) » (
Cicéron,
Leg., 2, 48,
ibid., 964, 14). Influence des verbes en
-aindre pour certaines formes de l'a. fr.; prononc. du
s- par influence du lat. écrit.