ASTRE, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. xiies. « corps céleste » (Ms. bibl. Tours 433, f
o1-5, éd. L. Delisle ds
Bibliothèque de l'École des Chartes, 6
esérie, t. 5, p. 327 : ignitabulum,
astre); 1372 «
id. » (
Corbichon,
Propr. des choses, VIII, 23, éd. 1522, cité par Delboulle ds
R. Hist. litt. Fr., t. 2, p. 265 : Elles [les étoiles] sont aussy appelées
astres, pour ce que aucunes d'elles sont fichees au firmament ainsy comme clous fichez en la circonférence d'une roe de charrette);
2. 1549 astrol. « corps célestes par rapport à leur influence prétendue sur les corps terrestres, et partic. sur les hommes » (
Calvin,
Traité ou avertissement contre l'astrologie judiciaire ds
Dict. hist. Ac. fr. : Il y a eu de long-tems une folle curiosité de juger par les
astres de tout ce qui doit advenir aux hommes);
3. 1630 fig. « pers. illustre et brillante » (
Malherbe,
Odes, I, 11,
ibid. : O toute parfaite princesse, L'etonnement de l'univers,
Astre par qui vont avoir cesse Nos ténèbres et nos hivers).
Empr. au lat.
astrum « corps céleste » (
Varron,
Ling., 9, 25 ds
TLL s.v., 975, 73); dans un cont. d'astrologie (
Virgile,
Géorgiques, 1, 232,
ibid., 971, 55 : per duodena regit mundi sol aureus astra); (le plus souvent au plur.) synon. de
gloire, faîte des honneurs (
cf. l'emploi 3)
Horace,
Sat., 2, 7, 29,
ibid., 974, 8 : urbem tollis ad astra. Terme de la lang. poét. emprunté par le lat. au gr. α
́
σ
τ
ρ
ο
ν; le terme lat. usuel est
sidus.