ASSUMER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. xves. « prendre, recevoir » (
Nef. de santé, f
o41 v
ods
Gdf. Compl. : Que le vin prins et
assumé modereement, n'y a de viande ne bruvaige si bon) − fin
xves. (
J. Molinet,
Chron., ch.
xlv,
ibid.);
2. a) 1452-58 relig. « prendre, se charger de » (
A. Greban,
Passion, 3231 ds
Gdf. Compl. : Et sur ce point Nous baillons nostre appointement : Que le filz de Dieu proprement
Assumera sa creature); 1530 gén. «
id. » (
Palsgr., p. 439 : mays pour
assumer une si grant charge sur toy, je nay pas ton faict aduoué);
b) 1924 « supposer » (
supra ex. 12).
Empr. au lat.
assumere attesté au sens 1 (
Lucrèce, 4, 1091 ds
OLD, p. 190); au sens 2 a (
Cicéron,
Planc., 3,
ibid., 190), dans l'emploi relig. en lat. chrét. (
Prudence,
Apoth., 779 ds
TLL s.v., 933, 56) et au sens 2 b (
Cicéron,
Inv., I, 59 ds
OLD, p. 191); rem. : ce dernier sens est peut-être empr. à l'angl. où il est attesté dep. 1598 (
Barckley,
Felic. Man., 680 ds
NED t. 1).