ASSOUPIR, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. xves. trans. « diminuer, atténuer les suites mauvaises de qqc. » (
Juven. des Ursins,
Chron. an 1380 ds
Gdf. Compl. : Remerciant les dicts arbitres de ce que par leur bonne diligence les questions
estoient assopies); d'où
xvies. « calmer » (
Ronsard, 744 ds
Littré : Les vents
sont assoupis, les bois dorment sans bruit); av. 1590 pronom. « diminuer, se calmer » (
A. Paré,
Œuvres, liv. I, c. 9 ds
Dict. hist. Ac. fr.);
2. 1550 trans. « jeter dans le sommeil » (
Ronsard,
Od. IV,
Œuvres, p. 400 ds
Gdf. Compl. : Le mesme jour que le dernier trespas
M'assoupira d'un somme dur, a l'heure Sous le tombeau tout Ronsard n'ira pas, Restant de luy la part qui est meilleure); 1610-27 part. passé adj. (
Urfé,
Astree, I, 12,
ibid.); 1622 pronom. « s'endormir » (
Caquets de l'accouchée, II ds
Dict. hist. Ac. fr.).
Réfection de
assouvir* b. lat. *
assopire « satisfaire, rassasier » d'apr. le lat.
sopire « assoupir, endormir » (
Cicéron,
Div., 1, 115 ds
Gaff.) d'où fig. « se calmer (d'un vent) » (
Pline,
Hist. nat., 2, 129,
ibid.), d'une chose « diminuer d'intensité » (
Cicéron,
Cael 41,
ibid.).