ASSOTER, ASSOTIR, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST.
A.− Assoter, 1130-60 trans. « rendre sot » (
Couronnement Louis, 2248 ds
DG : Hé, povres reis, lasches et
assotez); mil.
xives. pronom. « devenir sot en tombant dans une passion ridicule » (
Bastard de Buillon, 5881 ds
Gdf. Compl. : Decheus est par fenme, il s'en
asotera); 1572 trans. « rendre sot et dupe par excès d'amour » (
Ronsard,
Franciade, L. IV, [III, 161] ds
Hug. : Or elle,
ayant assoté son mari, Pour mieux jouir de son ribaud Landri).
B.− Assotir, fin
xiie-début
xiiies. trans. « rendre dupe » (
Loh. Ars. 3143, f
o3
ads
Gdf. Compl. : Si escria durement a haus cris : Par Dieu, prevos, molt
futes asotis); 1530 « rendre sot et dupe par excès d'amour » (
Palsgr., p. 623 : Elle le sçayt
assotyr quand elle veult) − 1611,
Cotgr.; repris au
xixes. 1847,
supra ex. 1.
Dér. de
sot*; préf.
a-1*; dés.
-er et
-ir.