ASSORTIR, verbe.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. xives. trans. « disposer, préparer, convenablement » part. passé adj. [sens peu clair] (
J. Lefevre, Trad.
La Vieille, éd. H. Cocheris, p. 255 ds
Quem. : Que lors du ciel celle partie Faisant son tour et
assortie Montoit et se traioit vers l'eure Ou Saturne avoit fait demeure) −
xvies. ds
Hug.;
2. 1530 « mettre ensemble des choses qui s'accordent » (
Palsgr., p. 725 b : [...]
assortissez ces laynes et mettez les plus fines a part);
xvies. (
O. de Serres, p. 374 ds
Gdf. Compl. : L'on
assortit les plumes selon ce a quoi on les destine); d'où 1580 pronom. « s'accorder (d'inanimé) » (
Mont. I, 172 ds
Littré : Aux exemples se pourront proprement
assortir touts les plus proufitables discours de la philosophie);
3. xive-
xves.
assortir de « pourvoir de ce qui est convenable, nécessaire » (
Sept sages, 187 ds
Quem. : L'empereur fit logier Alexandre comme lepreux en une bonne chambre et le
assortit de toutes choses a sa maladie necessaires); 1529 pronom. « se munir, se pourvoir » (
Michel d'Amboise,
Complainctes de l'Esclave Fortuné, 1 r
ods
Hug. : Le Dieu Priape des jardins cultiveur... Faisoit fleurettes hors des boutons sortir, Dont mettent peine amoureux
s'assortir Pour presenter a leurs dames frisquettes);
4. ca 1450 pronom. « se joindre, se lier à qqn » (
A. Greban,
Passion, 5842 ds
Gdf. Compl. : Grant courtoisie et benefice Me ferez, roys de noble sorte, Si vous plaist qu'avec vous
m'assorte, Tant que j'aye fait mon voyage);
xvies. trans. « associer (des pers.) » (
Amyot,
Publ., 1 ds
Littré : Ayant donques Solon esté tel, il nous a semblé bien seant de l'
assortir avec Publicola).
Dér. de
sorte*; préf.
a-1*; dés.
-ir;
cf. assorter « disposer », av. 1309, Joinville ds
Gdf.; « se lier », 1
remoitié
xves., A. Chartier,
ibid.; encore au
xvies. ds
Hug.