ASSISTER1, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) Début
xives.
assister à (qqn) « être présent auprès de qqn, se tenir auprès de lui » (
Ovide moralisé, éd. C. de Boer, Amsterdam, 1915, 395 : A lui [Jupiter]
assistent les angeles, qui ravissent les enffans c'est a dire les ames des purs et innocens homes) − 1592, Montaigne ds
Hug.;
b) début
xives. part. prés. subst. « celui qui assiste à qqc. » (
Ovide moralisé, commentaire de Copenhague, t. 5, p. 420 : De costé Pluto estoit assise Proserpine, la royne d'enfer, ayant une terrible face au regart des
assistans);
2. a) 1465, oct. « fournir aide et protection à qqn. » (
Ord., XVI, 386 ds
Gdf. Compl. : Ils n'ayderont, serviront, ne
assisteront, ne feront aucune ayde, service, faveur ou assistance, en quelque maniere que ce soit);
b) av. 1604 relig.
assistant (Cardinal
D'Ossat,
Lettres, 1. IV, 159 ds
Dict. hist. Ac. fr. t. 4, p. 113 : Comme Evesque
assistant au Pape je seois avec les autres Evesques
assistans); 1751 (
Encyclop. :
Assistant, [...] personne nommée pour aider un officier principal dans l'exercice de ses fonctions).
Empr. au lat.
adsistere (assistere) au sens 1 « se tenir auprès de » (
Plaute,
Cas. 930 ds
TLL s.v., 898, 65) et « être présent » (
Plaute,
Most. 885,
ibid., 900, 20); au sens 2 « aider » (
Sénèque,
Thy. 276,
ibid., 901, 83); à noter l'influence de l'angl.
assistant sur l'emploi de
assistant au sens gén. de « aide », dep. le
xviiies. (
Fér. Crit.).