Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

notices corrigéescatégorie :
ASSIMILER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) 1495 trans. assimiler à « rendre semblable à » (Jeh. de Vignay, Miroir historial, IX, 33, éd. 1531 ds R. Hist. litt. Fr., t. 2, p. 264 : Par le sacrement de Eucharistie est souverainement assimilee l'église militante a la triumphante) d'où b) 1611 le compl. désigne une chose « comparer et considérer comme semblable » (Cotgr.); c) 1798 pronom. s'assimiler à le compl. désigne une pers. (Ac. : S'assimiler à quelqu'un, Se comparer à quelqu'un, s'estimer son égal. Je ne m'assimile point à ce grand homme); 2. a) ca 1580 trans. physiol. « intégrer et transformer en sa propre substance » (A. Paré, Introduction, VIII ds Gdf. : Il faut qu'il soit assimilé et fait du tout semblable [à la partie]); b) fin xviiies. s'assimiler qqc. « id. » (Buffon, Animaux reprod. ds Rob. : Les êtres qui ont la puissance de convertir la matière en leur propre substance et de s'assimiler les parties des autres êtres, sont les plus grands destructeurs); c) ca 1790 id. au fig. s'assimiler qqc. « intégrer, s'approprier (une idée, des connaissances) » (Marmontel ds Lar. 19e: Elle altère tout ce qu'elle emprunte en voulant se l'assimiler); 1907 trans. (R. Rolland, La Révolte, chap. 1, p. 404 : qu'une vérité médiocre, qu'ils sont capables d'assimiler); 3. a) 1817 trans. « intégrer (un peuple ou un pays à un autre) », supra ex. 2; b) 1828 s'assimiler « id. » (F. Guizot, Civilisation-Europe, Leçon 10, Cours Hist. mod., p. 6 : L'esprit de corps faisait ensuite un grand travail pour s'assimiler ces éléments étrangers); c) 1864 id. s'assimiler à « s'intégrer à, se fondre dans (un peuple, un pays) » (Fustel de Coulanges, Cité Antiq., p. 506 : les degrés par lesquelles elles devaient s'approcher insensiblement de Rome pour s'assimiler enfin à elle). Empr. au lat. assimulare, assimilare (formes dér. respectivement de simulare − lui-même dénominatif de similis − et de similis; la forme en -i-, rare en lat. class., domine en b. lat., spécialement en lat. chrét.) attesté dep. Plaute au sens de « simuler, feindre » (Poen. 1106 ds TLL s.v., 896, 10) et au sens de « reproduire en imitant » (Men. 146, ibid., 896, 60), attesté plus spéc. aux sens 1 b (Tacite, Agr., 10, ibid., 896, 65); 1 c (Gaius, Inst., 1, 22, ibid., 897, 32); 1 a lat. chrét. (Vulg., Job., 30, 19, ibid., 897, 51); 2 a (Albert Le Grand, Veget., 1, 104 ds Mittellat. W. s.v., 1078, 5).