ASSIMILATION, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) 1374 au fig. « action de bien intégrer un élément extérieur » (
Goulain,
Rational du devin office, B.N. 437, f
o137 v
ods
Gdf. Compl. : Nous avons la signifiance de ces noms en nous par la grace de Dieu, et par
assimulacion d'yceulz ilz nous enseingnent a faire la volenté de Dieu), attest. isolée; 1840
id. (
Land. :
Assimilation d'idées);
b) 1503 méd. au propre «
id., action de bien intégrer les aliments absorbés par le corps » (
Le Guidon en françoys, 239b, édit. 1534 ds
Rom. Forsch., t. 32, p. 14 : Aucunesfoys la vertu nutritive pèche en apposition et aucunesfoys en
assimilation comme déclaire le docteur);
2. 1611 « rapprochement, identification » (
Cotgr.);
3. 1838 philol. (
Ac. Compl. 1842 :
Assimilation. [...] Loi grammaticale par laquelle une consonne, dans certains cas où l'euphonie l'exige, s'assimile la consonne qui la précède, c'est-à-dire, la transforme en une autre consonne d'une nature identique à la sienne).
Empr. au lat.
assimulatio, assimilatio, attesté au sens de « simulation, feinte » dep. 86-82 av. J.-C. (
Rhet. Her. 4, 37, 50 ds
TLL s.v., 895, 55) et au sens 2 dep. Tacite (Ann. 15, 49,
ibid., 895, 66); attesté en lat. médiév. au sens 1 b (
Albert Le Grand,
Nutrim., 1, 5 ds
Mittellat. W. s.v., 1077, 28).