ASSIGNATION, subst. fém. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1265 dr. assignacion « affectation, attribution » ( Testament de Gui VII, Sire de Laval ds Delboulle, Recueil de notes lexicol., fonds de la bibliothèque de la Sorbonne : Encontre ceste baillie et contre ceste assignacion); d'où 1350 essilnacion « affectation d'un fonds au paiement d'une rente, d'une dette » ( Hist. de Metz, IV, 136 ds Gdf. Compl.); 1364 assignation ( Coutumes Lille, éd. Roisin, p. 174, 19); 2. 1283 « fixation, détermination d'un jour, d'un lieu » ( Ph. de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. Salmon : Li sires li peut metre ses jours de .VIII. jours a l'autre et demener son plet dusques a fin par teles assignations de jor); d'où a) 1350 dr. asinacion « exploit d'huissier assignant à comparaître en justice » ( Quitt. ds L. Delisle, Act. norm. de la Ch. des Comptes, p. 425 ds Gdf. Compl. : A cause d'une asinacion faite a nous); 1567 assignation ( Amyot, Vies des Hommes Illustres grecs et latins, Démosthène, 65 ds IGLF); b) 1545 « rendez-vous » ( Le Maçon, trad. de Boccace, Décaméron, VII, 1 ds Hug.).
Empr. au lat. assignatio « répartition, partage » (dep. Cicéron, Agr., 2, 84 ds TLL s.v., 889, 35); au sens de « affectation », en lat. médiév. (1166, Chartae episcopatus Magdeburgensis, 321, p. 415, 29 ds Mittellat. W. s.v., 1071, 17); au sens de « fixation d'une date » (1269, Chartae Luxemburgenses, IV, 126, p. 185, 15, ibid., 1070, 56).
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