ASSASSINER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − [1546 d'apr.
Dauzat68]; 1556 (
Antoine Allegre.
Decade, 171a d'apr. H. Vaganay ds
Fr. mod., t. 5, p. 70 [sans attest.]);
a) 1578 « rendre victime d'un assassinat » (
H. Est.,
Deux dial., p. 51 ds
Gdf. Compl. : Veu que le mestier d'
assaciner avoit esté exercé en ce pays [l'Italie] long temps au paravant qu'on sceult en France que c'estoit);
b) 1556 « ravager, saccager (une ville) » (
Saliat,
Trad. d'Hérodote, IV, 203 ds
Hug. : Bares voulut que la ville
fut prise et
assassinee); 1560-1615 fig. en parlant des attaques des médisants (
Pasquier,
Recherches, X, 17 ds
Dict. hist. Ac. fr. : Ceux qui de guet-apens ont voué leurs plumes pour
assassiner la reputation de Brunehaud sur le fait des assassinats, luy imputent entr'autres choses qu'elle fit entendre à Theodoric que Theodebert n'estoit son frere).
Empr. à l'ital.
assassinare «
id. » (
Tracc., 107;
Wind, p. 54) attesté dep. le
xives. (
Compagni,
La Cronica, 13 [composée vers 1310-12] ds
Batt.); au sens de « maltraiter, ruiner » l'ital. est attesté dep. la fin
xves. (
Machiavel Bernardo [1428-1500],
Libro di ricordi [1474-1487],
ibid.).