ASSAISONNER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST.
A.− 1. 1209 fig. « disposer, régler » (
Reclus de Molliens,
Miserere, éd. van Hamel, 194, 2 ds T.-L. : Jhesus, ... Ki toutes coses
asaisones A droit et rens justes merites), attest. isolée;
2. 1371 « conduire les cultures et façons de la terre selon les saisons » (
Reg. du chap. de S. J. de Jerus., Arch. MM 29, f
o36 v
ods
Gdf. : Sera tenuz ledit preneur de labourer et cultiver lesdites terres bien et souffisament de toutes façons, et en saison, et ycelles justement
asaisonnees) − 1393 (Arch. MM 31, f
o190 r
o,
ibid.).
B.− xiiies.
asaisnie « apprêté (d'un mets) » (
Rigomer in Rom., XIX, 288 ds T.-L. : Lors vos ferai une poree, Si avra ens une coree De chievrel mout bien
asaisnie); 1539
assaisonner « rendre savoureux à l'aide de condiments culinaires » (
Est.); 1572 fig. (
Amyot, trad. de Plutarque,
Œuvres morales, comment on pourra discerner le flatteur d'avec l'amy ds
Dict. hist. Ac. fr. : Quelquefois ils [les amis] usent d'un jeu, d'un boire et manger ensemble, d'une risee, d'une facetie l'un avec l'autre, comme de saulse pour
assaisonner des affaires de pois et de grande conséquence).
C.− 1601 « accommoder ensemble (des éléments différents) » (
Charron,
De la Sagesse, liv. II, C-6,
ibid. : Les nécessités naturelles que Dieu
a assaisonnées de plaisir, leur sont corvées).
Dér. de
saison*; préf.
a-1*, dés.
-er.