ASSAILLIR, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − xes. « (le suj. désigne une pers.) attaquer brusquement » (
Passion, éd. d'Arco Silvio Avale, 373 : Qua e l'enfern dunc
asalit, fort Satanán alo venquit); 1100 «
id. » (
Roland, éd. Bédier, 2564 : Entre les altres
asaillit le greignur Sur l'erbe verte, ultre ses cumpaignuns); 1180-1200 p. anal. « (le suj. désigne un inanimé)
id. » (
Alexandre, v. 35 ds
Dict. hist. Ac. fr. : Se nous en escapons, ce sera à envis; Quar maintes grant tormente nos
ont hui
assali).
Du lat. vulg.
assalire, réfection d'apr.
salire « sauter » du lat. class.
assilire « sauter sur » (
Phèdre, 2, 5, 21 ds
TLL s.v., 894, 45), d'où « assaillir » (
Ovide,
Met., 11, 526,
ibid., 54 : fluctus ut miles ... cum saepe adsiluit defensae moenibus urbis); lat. vulg.
assalire (-io, -ii, -itum), (
Lex salica, 13, add. 5,
ibid., 894, 73 : si quis ... feminam ... adsalierit et vim illi inferre praesumpserit).