ASPERGER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.− Cont. relig.
a) xiies. liturg.
asperger de « mouiller d'un liquide projeté par gouttes » (
Mainet, éd. G. Paris, IV, 99 ds T.-L. : Tierce fois le [la rivière où devaient être baptisés les païens] saigna li clers de sa main destre, Puis i jeta de l'oile, du saint cresme l'
esperge);
b) 1488 « répandre avec l'aspersoir » (A.N. LL 728, f
o38 r
ods
Gdf. Compl. :
Asperger l'eaue beneiste).
II.− Cont. profane
a) 1551 « jeter en gouttes, répandre » (
Cotereau,
trad. de Columelle, V, 6 ds
Hug. : Il vauldra mieulx y espandre et
asperger de l'eau tout doulcement);
b) 1606 « jeter, répandre en menus grains » (Trad. de Folengo,
Merlin Coccaie, L. I [I, 22],
ibid. : Un autre sur les fricassées
asperge du gyngembre et du poivre).
Empr. au lat.
aspergere, au sens de « saupoudrer (qqn de qqc.) » (
Plaute,
Epid., 554 ds
TLL s.v., 819, 43 : Guttula pectus ardens mi aspersisti); au sens de « répandre (un liquide) » (
Plaute,
Bacch., 247,
ibid., 818, 60 : aspersisti aquam [ici, par image]); emploi relig. ann. 1077,
Berth.,
Annal., p. 293, 15 ds
Mittellat. W. s.v., 1038, 10 : in sabbatho sancto paschae ante infusum chrisma in aqua baptismi omnes circumstantes ex ipsa aspergere.