ASIN, INE, adj.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.− Adj. 1620
beste asine (
Variétés histor. et littér. ds
Delboulle,
Recueil de vieux mots d'apr.
DG); en 1694
Ac. note que l'adj.
asine ,,n'est en usage qu'en ceste phrase, Beste asine`` et qu'il est ,,de peu d'usage``,
Ac. 1835 qualifie l'expression
bête asine de ,,peu usitée``.
II.− Subst. 1. 1307
asine « ânesse », latinisme (
Marco Polo, éd. Pauthier, p. 270 ds
Gdf. : Il ont grandismes quantites de bestiames ... il ont vulpes toutes noires et grant, il ont
asines sauvages), attest. isolée;
2. xixes. région. «
id. » (
E. de Chambure,
Glossaire du Morvan, Paris-Autun, 1878 : al ô été qu'ri son
asine).
I issu, par superposition syllabique, de
asinin, asinine attesté dep. le
xvies., notamment dans l'expr.
bête asinine (
Lemaire de Belges,
Illustr., I, 22 ds
Hug. : Le bon pasteur Royal ... informoit ses enfans de la conduite et nourrissement de toutes autres
bestes bovines, chevalines,
asinines) et empr. au lat.
asininus « particulier à l'âne, de la nature de l'âne » attesté dep.
Varron (
Rust., 2, 8, 2 ds
TLL s.v., 789, 18) qui est normalement à l'orig. de la forme pop. correspondante, l'a. fr.
asnin, attesté dep. la fin du
xiies. (
Renart, éd. Méon, 9807 ds T.-L.). II 1 empr. au lat.
asina « ânesse » attesté dep.
Varron (
Rust. 28, 1 ds
TLL s.v., 795, 6); II 2 représente prob. une ell. de
bête asine (
FEW t. 1, p. 154 a).