ARTIFICIEL, ELLE, adj. et subst.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1370 « qui contrefait la nature au moyen de l'art » (
Oresme,
Le Livre de Ethiques, 1. V, ch. 11, note 2, éd. Menut, p. 295 : Il a mise devant la mesure
artificiel, c'est monnoie. Or parle ici de la mesure naturel);
2. 1534 « fait avec art » (
Marot,
Au roy touchant la Metamorphose [en tête de trad.] ds
Hug. : Celle de la Metamorphose d'Ovide me sembla la plus belle, tant pour la grande doulceur du stile que pour le grand nombre des propos tombans de l'un en l'autre par lyaisons si
artificielles qu'il semble que tout ne soit qu'un); ,,vieilli`` ds
DG.
Empr. au lat.
artificialis au sens 2 « fait avec art, fait selon l'art » spéc. rhét. « (en parlant de preuves) imaginées par celui qui parle, c'est-à-dire basées sur la déduction » (
Quintilien,
Inst., 5, 1, 1 ds
TLL s.v. 703, 8 : illas [probationes] α
̓
τ
ε
́
χ
ν
ο
υ
ς id est inartificiales [has ε
̓
ν
τ
ε
́
χ
ν
ο
υ
ς id est artificiales] vocaverunt;
cf. en lat. médiév.
ca ixes. (
Carmina Scotorum, II, 3, 34 ds
Mittellat. W. s.v., 997, 22)); en a. fr. se présente aussi la forme
arteficial ca 1270 (
Introd. d'astron. B.N. 1353, f
o11
dds
Gdf. Compl.) −
xves.
Gdf. Compl.