ARTÈRE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1213 « vaisseau qui conduit le sang du cœur à différentes parties du corps » (
Faits des Romains, L. F. Flutre,
Vocab. ds
Romania, t. 65, p. 482 : Li dieu voelent ceste chose atorner a bien, que il n'ait point de verité en chose que les veines et les
arteres de cest pormon demostrent!);
2. 1552
Artère aspre « conduit qui mène l'air aux poumons » (
Rabelais, IV, 30 ds
Hug. : [Quaresmeprenant a] l'
aspre altere comme un gouet); 1611
trachée artère (
Cotgr.);
3. 1831 au fig. « voie de communication importante d'une zone urbaine » (
V. Hugo,
N.-D. de Paris, III, 2 ds
Rob. : les deux rues mères, les deux rues génératrices, les deux
artères de Paris. Toutes les autres veines de la triple ville venaient y puiser ou s'y dégorger).
Empr. au lat.
arteria (lui-même empr. au gr. α
̓
ρ
τ
η
ρ
ι
́
α, de même sens), attesté dep. Cicéron au sens 1 (
Nat. Deor., 2, 138 ds
TLL s.v., 686, 20), et au sens 2
aspera arteria (
ibid., 2, 136,
ibid., 686, 82).