ARROSER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Début
xiies. « humecter, asperger d'un liquide » (
Psaumes, éd. Fr. Michel ds Bartsch,
La lang. et la litt. fr. dep. le IXejusqu'au XIVes., 1887, col. 57, 26);
2. 1265 « baigner, traverser » (en parlant d'un fleuve) (
Brunet Latin,
Trésor, éd. Chabaille, 153 ds T.-L. : un flum qui arouse et baigne toute la terre de Egypte);
3. a) 1719 part. passé adj. « accompagné de vin ou d'alcools » (
Saint-Simon,
Mémoires ds
Dict. hist. Ac. fr. : La grossesse [de la duchesse de Berry] vint à terme, et ce terme mal préparé par les soupers continuels, fort
arrosés de vins et de liqueurs les plus fortes, devint orageux et promptement dangereux);
b) 1828 fam. « fêter en buvant » (
Mém. de Vidocq ds
Esn. : [ce 21 octobre 1792, pour]
arroser mes galons [de caporal]).
Empr. au lat. vulg. *
arrosare (
EWFS2;
FEW t. 1, 147b) de
adrorare (avec réfection sur le nomin. du subst.
ros, roris « rosée » dont il est dérivé) attesté au sens 1 (
Marcellus Empiricus,
Med. 34, 71 ds
TLL s.v., 655, 50).