ARRONDIR, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Trans.
ca 1265 « rendre rond »
J. de Meung,
Rose, éd. F. Lecoy, 20267 : Ainz est si ronde et si soutille C'onques ne fu berill ne bille De forme si bien
arondie; d'où divers emplois p. ext.
a) 1834 « supprimer les angles, adoucir (un caractère) » (
Hugo,
Littér. et phil. mêlées, p. 104 ds
Rob.);
b) 1610-20 « rendre plus complet, accroître, augmenter » (
Aub.,
Hist. univ., I, 15 ds
Gdf. Compl.);
c) 1671 rhét.
arrondir une période (
F. Pomey,
Le Dict. royal augmenté, Lyon);
d) 1621 peint. « faire ressortir la rondeur des objets » (
René François,
Essay des Merveilles de nature, p. 199 ds
Brunot t. 6, p. 690);
e) 1797 mar. (
Voyage de La Pérouse, t. 3, p. 91 : Je fis route pour passer sous le vent de cette roche, et je l'
arrondis d'une lieue);
2. pronom. 1549 « devenir rond » (
Est.); d'où fig. 1762 « étendre ses domaines » (
J.-J. Rousseau,
Em., V ds
Littré).
Dér. de
rond*; préf.
a-1*; dés.
-ir.