ARRIÉRÉ, ÉE, adj. et subst.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.− Adj. 1. 1740 (d'une pers.) (
Trév. :
Arrieré. Un homme qui doit beaucoup, dont les affaires sont dérangées, qui a laissé plusieurs arrérages s'accumuler. C'est un homme trop
arrieré pour qu'on puisse faire affaire avec lui); qualifié de ,,vieilli`` ds
Rob.;
2. 1805 « (d'une chose) qui n'a pas été réclamé en temps normal »,
supra ex. 2.; fig. 1847 « qui appartient au temps passé » (
Balzac,
Cousine Bette, I, p. 164, Pléiade,
ibid.);
3. 1829 « qui est en retard dans son développement » (
Carmouche et
de Courcy,
Le Parisien à Londres, p. 9 ds
Fr. mod., t. 17, p. 282 : Sommes nous
arriérés en France [...]).
II.− Subst. 1788 fin. « dette échue et qui reste due » (Arch. Parl. 1
resérie, t. 1, p. 366, col. 2 : Etat général des dépenses pour l'année 1788, n
o37 ds
Brunot t. 9, p. 1072 : Payement de l'
arriéré des dépenses ordinaires de la maison du roi et de la reine); 1824 p. ext. « ce qui est en retard, s'est accumulé avec le temps » (
P. L. Courier, II, 274 ds
Littré).
Part. passé adj. et subst. de
arriérer*; 1304-05, forme anglo-normande
arrere, au sens de « arrérage ». (
Year books of the reign Edw. the first, years XXX-XXXI, p. 175, Script. rer. brit. ds
Gdf.);
cf. en m. angl.
arrers «
id. », 1432,
Let. Christ. Ch. in
RS 85.3, 162 ds
MED t. 1 1954 : The bylle endentyd of the arrers of the same pencion.