ARPAILLEUR, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1532
harpailleur « celui qui creuse des mines pour chercher des métaux » (
Rabelais,
Pantagr. Prognost. ch. 5 ds
Hug. : Gens soubzmis... à Mercure, comme...
harpailleurs,
rimasseurs); 1611
arpailleur « vendeur de vieilles breloques; celui qui raffine des métaux, ou de l'or » (
Cotgr.); 1690 (
Fur. :
Arpailleur... C'est un nom qu'on donne à Ceux qui cherchent l'or sur les bords de plusieurs rivieres, & parmi les mottes de terre, & qui tâchent à découvrir les mines); 1897 (Nouv.
Lar. ill., avec renvoi à
orpailleur, forme attestée dep.
Ac. 1762 au sens de « homme qui s'occupe à tirer les paillettes d'or qui se trouvent dans le sable des rivières »).
Prob. dér. de
harpailler « saisir », bien que celui-ci ne soit attesté que postérieurement (1556 ds
Hug.); à rapprocher sans doute de l'a. fr.
harpaille « compagnie de mauvais garnements » (1378, Arch. J.J. 113, pièce 304 ds
Gdf.) prob. par suite du caractère aventurier des chercheurs d'or; mots dérivés de l'a. fr.
harper « empoigner, saisir » (
ca. 1180,
Ipomedon ds T.-L.), de même orig. que
harpon*. La forme
orpailleur s'explique par attraction de
or;
Thomas,
Essais de philol. fr., Paris, 1897, pp. 341-42.