ARONDE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1100 « hirondelle » (
Roland, éd. Bédier, 1535 : Plus est isnels qu'esprever ne
arunde) − 1611,
Cotgr.; ne survit en ce sens que dans les dial. (
FEW t. 4,
s.v. hirundo); d'où
xves.
a queue d'aronde « coupe de charpente qui sert à la jonction des parties, et qui a la forme d'une queue d'hirondelle » (
Cart. de Flines, p. 915 ds
Gdf. Compl. : Tout ledit bacq assamblet
a queue d'aronde); 1690 (
Fur. : On dit aussi en terme de Fortifications, qu'un ouvrage a cornes est fait
a queuë d'aronde, quand il est étroit par la gorge et plus ouvert vers les faces);
2. a) 1805 zool. « mollusque acéphale testacé »,
supra;
b) 1835 ichtyol. (
Ac. :
Aronde. C'est aussi le nom d'une espèce de poisson volant).
Empr. au lat.
hirundo, dep.
Plaute au sens de « hirondelle »,
Rud., 604 ds
TLL s.v., 2830, 12; au sens 2 b,
Pline,
Nat., 9, 82. Pour le passage (sans doute favorisé par la disparition de
harundo « roseau ») de
hir- à
ar-, cf. Bourc.-Bourc. § 94.
DÉR. Arondelle 1. 1169
arondele « hirondelle » (
Wace,
Rou, éd. H. Andresen, III, 7200 ds T.-L.; Molt plus tost vont que
arondeles); − 1611,
Cotgr., v.
hirondelle;
2. 1690 mar. (
Fur. : On appelle
Arondelles de Mer, des vaisseaux mediocres et legers, comme les Brigantins, Pinasses, Pinquets, etc.); 1787 pêche (
Encyclop. méthod. poissons, s.v. arondelle : On appelle ainsi une corde garnie de lignes latérales avec des hains, et que l'on fixe sur le sable par de petits piquets);
3. zool. 1838 (
Ac. Compl. 1842 :
Arondelle. Ancien nom du poisson volant).