ARMELINE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − Ca 1178 adj.
beste armeline (
Renart, éd. Martin I, 1724 : J'ai asés capons et jolines, Et asés
bestes armelines), attest. isolée; 1611
id. armelin (
Cotgr.); 1680 subst. fém.
armeline (
Rich.).
L'adj. a. fr.
armelin est empr. au lat. vulg.
armelinus, dér. du dimin. (avec dissimilation) du lat. [
mus]
armenius (hermine*
);
cf. lat. médiév.
armellina subst. fém. « pellis muris Pontici » anno 1020, Cardagne ds
Du Cange, spécification de sens en liaison avec le développement du commerce des peaux fines;
armelin(e) en usage au
xvies. (
cf. Cotgr.) a certainement subi l'infl. de l'ital.
armellina (
EWFS2;
Dauzat 68;
FEW t. 1, pp. 141-142) « peau d'hermine » 1453 (
Lucano, 91 ds
Tomm.-Bell.), tombé en désuétude, supplanté par
armellino plus ancien, attesté au même sens dep. la fin
xiiies. ds
Batt. L'ital.
armellino est peut-être lui-même emprunté à l'adj. a. fr.
armelin;
armellino a été à son tour évincé en ce sens comme en celui de « hermine (animal) » par
ermelino.