ARLEQUINADE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1726, févr. « bouffonnerie d'Arlequin, soit dans les paroles, soit dans le jeu » (
Merc. ds
Trév. 1752 : Ils [les Italiens] ont cependant des Piéces sérieuses, & même des Tragédies, dont les rôles sont appris par cœur. Mais, outre qu'elles leur paroissent moins propres, les
Arlequinades qu'ils y mêlent souvent, défigurent ces sortes de représentations); 1769 « composition grotesque » (
Voltaire,
Lettres, 7 d'auguste 1769 ds
Dict. hist. Ac. fr. : Il me paraît qu'on a rendu justice à l'
arlequinade substituée à la dernière scène de l'inimitable tragédie d'Iphigénie. Il y avait beaucoup de témérité à mettre le sujet d'Ulysse en action. Je ne sais pas quel est le profane qui a osé toucher aux choses saintes);
2. av. 1799 « pièce bouffonne où Arlequin jouait le rôle principal » (
Marmontel ds
Lar. 19e: Les
Arlequinades étaient le plus souvent de simples canevas que l'acteur se chargeait de remplir);
3. 1845 « bigarrure » (
Besch.).
Dér. de
arlequin*; suff.
-ade* (sur le modèle de
pantalonnade*).