ARISTOCRATE, subst. et adj.
ÉTYMOL. ET HIST.
A.− Subst. 1550 « membre de l'aristocratie » (
Fr. Bonivard,
Chron. de Genève, 2
epart., t. 2, p. 128 éd. 1831 ds
R. Hist. litt. Fr., t. 13, 1906, p. 342 : Tous finalement disent que la chose publique laquelle veult florir et prospérer se doict gouverner par estat de tous troiz attemporé. C'est assavoir premierement par ung monarche ou homme seul qui soit superintendant des aultres deuls : afin que les
aristocrates ne fassent leur prouffit entre eulx du bien public, sans avoir regard aux aultres parties du corps politique); repris au
xviiies. subst. 1778 (
Linguet,
Annales, IV, p. 12 ds
Proschwitz Beaumarchais, p. 216); 1785, 18 nov. « partisan de l'aristocratie » (
Cour. de l'Europe, [XVIII, p. 325] de la Haye,
ibid. : Les dissensions entre les
aristocrates et les démocrates continuent plus vivement que jamais).
B.− Adj. 1836 « qui appartient à l'aristocratie » (
Stendhal,
Vie de Henry Brulard, p. 45 : Mon
aristocrate famille se serait crue deshonorée si le flambeau n'avait pas été d'argent); 1844 « qui a le caractère d'un aristocrate » (
Balzac,
La Muse du département, p. 240 : Adolphe est un fils de bonne maison, un cœur
aristocrate qui veut rentrer dans la voie des honneurs).
Dér. régressif de
aristocratie*.