ARGUE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Av. 1667 mar. « cabestan » (
J. de Thevenot,
Suite du Voyage de Levant, Paris 1674, p. 357 ds
Arveiller,
Fr. mod., t. 25, p. 305 : les bâtons de l'
argue), attesté seulement au
xviies.;
2. 1680 mét. (
Rich. :
Argue. Lieu à Paris où l'on tire, & où l'on dégrosse l'or & l'argent pour les orfévres et les tireurs d'or. C'est aussi une machine composée d'un gros pivot & de barres de bois, autour de laquelle il y a une corde qu'on étend & qu'on atache avec des tenailles courtes & grosses à une autre machine qu'on appelle la tête de l'
argue, où l'on met une filiere au travers de laquelle on tire les bouts d'or & d'argent pour les dégrosser).
Prob. empr. à l'ital.
argano « treuil », attesté dep. le
xves. (Pulci, 24-76 ds
Batt.) et passé aussi au prov.
argue « cabestan » (
cf. Pellas,
Dict. prov. et fr., Avignon 1723 d'apr.
FEW t. 7
s.v. organum), du lat. tard. *
arganum pour *
organum « instrument » (empr. au gr. ο
́
ρ
γ
α
ν
ο
ν) altération phonét. due à l'influence du plur. gr. τ
α
́
ο
́
ρ
γ
α
ν
α prononcé et compris τ
α
́
ρ
γ
α
ν
α. Voir Vidos, p. 214. Voir aussi
arganeau* et
argon2*.
DÉR. Arguer21751
(Encyclop.).