ARGOULET, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1548
argolet « soldat de cavalerie légère » (
Mém. pour l'artill., Bibl. Rich. ms. 7113, f
o52 ds
Gay : Et pour la cavallerye, je la distingueray en deux parties, l'une de la gendarmerye et l'autre des chevau-legers et harquebuziers à cheval nommez
argoletz et par les Espagnols, carabins); 1567
argoulet «
id. » souvent péj. (
Baif,
le Brave, Euvres en rime, éd. Marty-Laveaux, Paris, 1885-91, II, 4 ds
Hug.); ,,vx`` dep.
Ac. 1694, auj. seulement hist.; 1690 fig.
argoulet « homme de rien » (
Fur.) − 1866 (
Lar. 19equi le qualifie de ,,vieilli``).
Orig. obsc. (v.
FEW t. 23, p. 132). Peut-être formation iron. dér. de
arc* à l'aide du double suff. dimin.
-ol(u)et* (
cf. prov.
prestolet « jeune prêtre, abbé ») : le passage de c à g pourrait être dû alors à l'infl. de
argousin*. Le prov. mod., proposé comme étymon par
EWFS2, est prob. empr. au fr., comme l'ital.
argolétti (v.
DEI). L'existence en béarn. d'un homonyme
argoulét « bayeur, musard, benêt », dér. d'
argoulá « bayer, ouvrir la bouche » (v.
S. Palay,
Dict. du béarn. et du gasc. mod., Pau, 1932), se rattachant au lat.
gŭla « gueule », peut avoir favorisé la création de l'emploi fig. de
argoulet.