AREC, ARÉQUIER, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.− Arec, 1. 1525
areca « fruit de Malaisie et d'Asie » (
A. Fabre,
Le Voyage... de... Antoine Pigaphetta... translaté de italien en françois, Paris, s.d., ff. 25 v
oet 46 r
ods
Arv., p. 57 : Ceste gent [des Philippines] maschent tousiours ung fruict quilz appellent
Areca [...]), rem. : la date proposée par
Bl.-W.5,
Dauzat 1968,
FEW t. 20 est donnée d'après les dates du voyage de Pigafetta (1519-22),
Arv. (
Op. cit., p. 55) propose 1525 comme date de la trad. fr.; 1610
arecque (
Van Linschoten,
Hist. de la nav. et voyage [...]
es Indes Orientales, Amsterdam, p. 86 ds
Arv. 1963, p. 58); 1677
harec (
de L'Estra,
Relation ou Journal, Paris, p. 58 ds
Arv., p. 59); 1720
arec (
Jussieu ds
Hist. de l'Ac. des Sc., année 1720, p. 340 ds
König);
2. ca 1540 « arbre qui donne l'arec » (
J. Balarin,
Les Voyages de Ludovico di Varthema, éd. M. Ch. Schefer, Paris, 1888, pp. 164-165 ds
Arv. 1963, p. 62 : L'arbre dudict fruit s'appelle arecqua et est faict en façon d'ung pied de datier).
II.− Aréquier, 1598
arrecquero « arbre qui donne l'arec » (
W. Lodewijcksz,
Premier livre, Amsterdam, f. 19 r
ods
Arv., p. 62 : La deuxième sorte, est nommee des Portuguez
Arrecquero); 1687
arequiers (
Choisy,
Journ. du Voy. de Siam, Paris, p. 194 ds
König).
I empr. par l'intermédiaire de l'ital.
areca (
Pigafetta, voir
supra) au port.
harequa, attesté dep. 1510 (
Carta do rei de Cochin in
Cartas de A. de Albuquerque, IV, p. 43 ds
Dalg.) ou
areca attesté dep. 1513 (
Ibid., I, p. 133,
id.); II formé sur
arec, areque parallèlement au port.
arequeira (
Arv., pp. 62-63) attesté dep. 1569 (P. Monclaio in
Bol. S.G.L., IV, p. 599 ds
Dalg. s.v. areca); suff.
-ier*. Le malais
adakka qui désigne le fruit est à l'orig. du port. et de l'ital. (
FEW t. 20, p. 90).